Le curé de Combanière, d’ordinaire aussi pauvre que le sommet de Mazerat, avait célébré deux mariages et trois enterrements de première classe, cela lui avait redonné de la vigueur. De savoir qu’il avait quelque argent dans son tiroir, l’avait mis en émoi ; il n’avait jamais quitté sa paroisse, et pour s’offrir un peu de loisir, il décida de faire un court voyage.
A la pensée qu’il allait voir d’autres horizons, d’autres gens, et encore d’autre gens, il marmonnait et bousculait sa servante, pour lui préparer son maigre bagage.
L’Adélaïde manifestait sa mauvaise humeur à la pensée de rester seule, mais comme il lui promettait de lui rapporter quelque bonne chose de plaisant, elle lui remplit sa besace de jambon, de saucisse, de liche et un baril de trois pintes.
Le Claude, le fils aîné du charron , qui conduisait un veau au marché, chargea notre curé sur son véhicule jusqu’à la gare....
D’après « Les Contes du Brivadois » de Touana Bartan (Antoine Bertrand) - Editions René Borel à Brioude – 1934 – Traduction Albert Massebeuf.
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