On raconte qu’un curé de Langeac avait un chien qui était aussi intelligent qu’une personne.
Beauflair – tel était son nom – suivait son maître quand il allait se promener le long de la rivière, pour lire ses prières ; il savait où il fallait s’arrêter, se roulait dans l’herbe pour y faire un gîte, et le curé s’y assoyait comme un brave hommes qu’il était. Le chien voyait quand le soleil disparaissait par-delà le puy : alors, il se mettait devant son maître, comme pour lui dire : « Allons, lève-toi, brave maître ! Allons-nous en ! Il est six heures … »
Puis, en chemin, s’il rencontrait un autre curé, il allait le caresser en remuant la queue en crosse d’évêque. Si celui-ci avait un chien, ou, encore mieux une chienne. Beauflair n’oubliait pas de lui faire honneur à sa façon.
Mais personne ne savait pourquoi il n’aimait pas les nonnes. Il avait peur de ces choses blanches...
D’après Henri Gilbert « Les conteurs du Covize » - Imprimerie « La Haute-Loire » - 1953
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